Si vous avez déjà rêvé de voyager dans le temps pour vivre le faste somptueux de l'Âge doré, l'architecture Beaux-Arts offre un aperçu réel de ce monde. Ce style est né en France au XIXe siècle avant de gagner en popularité dans des villes américaines comme New York et San Francisco. Il allie la symétrie classique grecque et romaine aux détails ornementaux des designs Renaissance et baroques français et italiens.

Le style Beaux-Arts était particulièrement prisé pour les grands bâtiments publics — musées, bibliothèques et édifices gouvernementaux — ainsi que pour les demeures des industriels fortunés qui pouvaient se permettre un tel luxe. Bien que sa popularité ait décliné après la Grande Dépression, son héritage perdure dans des structures emblématiques comme l'Opéra Garnier à Paris et la Grand Central Terminal à New York.

Avec le retour de The Gilded Age pour une troisième saison le 22 juin, c'est le moment idéal pour explorer le style architectural qui a défini l'opulence audacieuse de cette époque.

### Qu'est-ce que l'architecture Beaux-Arts ?
Le style Beaux-Arts est un grand style classique apparu à Paris au XIXe siècle avant de se répandre dans le monde entier. Connu pour sa symétrie et son ornementation somptueuse, il s'inspire de l'architecture grecque et romaine antique, ainsi que des designs élaborés des périodes Renaissance et baroque françaises et italiennes.

### Histoire du style Beaux-Arts
Le style tire son nom de l'École des Beaux-Arts de Paris, où quatre étudiants visionnaires — Félix Duban, Joseph-Louis Duc, Henri Labrouste et Léon Vaudoyer — ont remis en question les normes de design traditionnelles au milieu du XIXe siècle. En combinant des éléments des styles roman, Renaissance, baroque et même gothique, le style Beaux-Arts a rapidement gagné en popularité, obtenant des commandes prestigieuses de personnalités comme le roi Louis-Philippe.

Initialement conçu pour créer une identité architecturale nationale distincte, le style Beaux-Arts a rapidement traversé l'Atlantique, en partie grâce à des étudiants américains comme Richard Morris Hunt, premier citoyen américain admis à l'École en 1846. À son retour, Hunt a introduit le style aux États-Unis, mais il a véritablement pris son essor après l'Exposition universelle de 1893 à Chicago. Les bâtiments blancs étincelants de l'exposition (surnommés "La Ville Blanche") ont contribué à lancer le mouvement City Beautiful, incitant les villes américaines à adopter les principes Beaux-Arts.

### Caractéristiques clés
Motifs classiques
La symétrie était fondamentale, avec des designs incluant souvent des colonnes, des frontons, des frises et des rangées d'arcades, tous inspirés de la Grèce et de la Rome antiques.

Ornementation riche
Aussi importante que la symétrie, la décoration somptueuse était influencée par les détails complexes des styles Renaissance et baroque français et italiens.

Matériaux luxueux et modernes
Les bâtiments alliaient opulence et innovation, utilisant des matériaux comme le marbre et la pierre calcaire tout en intégrant les avancées technologiques de l'époque.

(Note : Le texte original s'arrête ici, mais la version réécrite conserve la même structure et clarté tout en améliorant la fluidité et la lisibilité.)Échelle imposante
De nombreux bâtiments Beaux-Arts présentent des premiers étages surélevés, renforçant leur apparence grandiose et impressionnante.

Fenêtres et portails en arc
Les fenêtres et portails en arc sont une caractéristique majeure du design Beaux-Arts, créant équilibre et harmonie tout en attirant le regard vers le haut pour souligner la grandeur.

Escaliers opulents
Les entrées somptueuses sont une caractéristique déterminante de l'architecture Beaux-Arts, souvent mises en valeur par des escaliers spectaculaires servant de point focal — comme l'emblématique escalier de l'Opéra Garnier à Paris.

Importance de la sculpture
Les détails décoratifs, des sculptures de façade aux fresques et mosaïques mythologiques, étaient utilisés pour exprimer la fonction et l'identité d'un bâtiment.

Beaux-Arts et l'Âge doré
Bien que né à Paris, le style Beaux-Arts a prospéré aux États-Unis, devenant synonyme de l'excès de l'Âge doré.

"Le conflit entre l'ancienne et la nouvelle richesse est central dans la série", explique Bob Shaw, le directeur artistique primé aux Emmy de The Gilded Age de HBO. "Le contraste entre la modeste maison en brownstone des Van Rhijn et le somptueux manoir Beaux-Arts des Russells illustre parfaitement cela. L'ancienne richesse considérait l'étalage de fortune comme de mauvais goût — exactement ce que les Russells font sans retenue."

Pour capturer cette opulence, Shaw s'est concentré sur l'échelle. "Traverser les grandes portes en fer forgé des Russells — inspirées de la Marble House de Newport — devrait vous laisser émerveillé", dit-il, évoquant les plafonds de 9 mètres. "Le design s'inspire de célèbres manoirs Beaux-Arts." Par exemple, les cheminées du grand hall rappellent celles de la salle à manger de The Breakers, tandis que les murs en pierre calcaire s'inspirent d'Ochre Court. "Nos recherches ont montré que la plupart des manoirs avaient au moins une pièce de style français du XVIIIe siècle, ce qui a inspiré le salon des Russells."

Le manoir Vanderbilt
La demeure fictive des Russells reflète les véritables manoirs Vanderbilt, comme la résidence de William K. Vanderbilt sur la Cinquième Avenue, conçue par Richard Morris Hunt.

"Cette maison — le 660 Fifth Avenue — était révolutionnaire", explique l'historien Keith Taillon, auteur de Walking New York: Manhattan History on Foot. (Son chapitre sur l'Upper East Side met en lumière des joyaux Beaux-Arts encore existants.)

"La deuxième révolution industrielle a accéléré la diffusion des tendances européennes en Amérique", explique Taillon. La nouvelle richesse, libérée des traditions, a adopté ces styles avec enthousiasme.

"Bien que ce ne soit pas le premier bâtiment d'inspiration française à New York, le manoir Vanderbilt (achevée en 1883) était le plus éblouissant à l'époque", note Taillon. Il marquait une transition des brownstones austères vers des matériaux plus clairs comme la pierre calcaire et le marbre. Avant le style Beaux-Arts, l'architecture était bien moins ostentatoire.

Les styles architecturaux comme l'Italianisant, le Greek Revival, le Gothic Revival et le Federal — souvent construits en brique, brownstone et parfois en marbre — étaient courants à l'époque. Interrogé sur son détail préféré du 660 Fifth Avenue, Taillon évoque la somptueuse fête d'inauguration d'Alva Vanderbilt en 1883. "Elle était si extravagante qu'elle a définitivement établi les Vanderbilt comme les leaders incontestés de la haute société de l'Âge doré — une invitée, surnommée 'Puss', portait même une robe entièrement faite de fourrure de chat blanc."

### Bâtiments Beaux-Arts remarquables

Musée d'Orsay, Paris
Construit à l'origine comme gare pour l'Exposition universelle de 1900, le Musée d'Orsay est un célèbre monument Beaux-Arts, connu pour sa grande horloge et ses vastes fenêtres en arc surplombant la Seine. Conçu par Victor Laloux, le bâtiment présente également des guirlandes de pierre complexes et des frontons classiques.

Grand Central Terminal, New York
L'actuelle Grand Central Terminal, achevée en 1913, a remplacé une structure antérieure et reste l'un des plus beaux exemples Beaux-Arts de New York. Des éléments classiques comme les colonnes corinthiennes et une symétrie parfaite se mêlent à des touches somptueuses, notamment une façade ornée d'une horloge en vitrail Tiffany et un plafond céleste dans le hall principal.

Opéra Garnier, Paris
Aussi appelé Palais Garnier, cet opéra est souvent considéré comme le plus beau bâtiment Beaux-Arts au monde. Conçu par Charles Garnier, il éblouit par ses détails baroques et Renaissance, notamment son grand escalier en marbre, qui se divise en deux volées majestueuses.

La New York Public Library
Interrogé sur son bâtiment Beaux-Arts préféré à New York, Taillon cite la branche principale de la New York Public Library sur la Cinquième Avenue. "Pas seulement pour son design époustouflant signé Carrere & Hastings, mais pour ce qu'il représente — un espace public grandiose dédié à l'apprentissage et au libre échange des connaissances."