Mardi soir, Charlotte Gainsbourg a fait une apparition remarquée sur le tapis rouge du Museum of Modern Art de New York pour la première de sa nouvelle série de ballet, Étoile. D’une élégance naturelle – à l’image de ses parents légendaires, Jane Birkin et Serge Gainsbourg –, l’actrice et chanteuse franco-britannique arborait une espiègle mini-robe à pois dorés de Saint Laurent, juchée sur des escarpins vertigineux. Tout en posant pour les photographes, elle ébouriffait ses cheveux bruns d’une main, tout en tenant des lunettes de soleil et un clutch. « C’est facile à porter », a confié Gainsbourg à Vogue à propos de sa tenue. « C’est adorable, et les chaussures ne font pas mal ! »

Dans Étoile, créée par Amy Sherman-Palladino et Daniel Palladino – le duo primé aux Emmy derrière Gilmore Girls et The Marvelous Mrs. Maisel –, Gainsbourg plonge les spectateurs dans l’univers impitoyable de la danse classique, où deux prestigieuses compagnies new-yorkaise et parisienne échangent leurs meilleurs danseurs pendant un an pour redynamiser leurs institutions historiques.

Gainsbourg y incarne Geneviève, une directrice de ballet française au langage acéré et sans concession, qui porte des talons hauts et ferait tout pour raviver la passion du public pour la danse. Ce rôle marque sa première incursion dans la comédie anglophone.

« Ici, on me voit uniquement comme une actrice dramatique, mais j’ai toujours cherché à faire des comédies dès que possible », explique Gainsbourg, surtout connue aux États-Unis pour ses rôles intenses dans les films de Lars von Trier comme Melancholia et Nymphomaniac. « J’adorais jouer dans des comédies en France. Je ne suis pas toujours sérieuse – j’aime m’amuser et rire ! »

Sans surprise, elle a savouré l’opportunité d’interpréter un personnage audacieux et haut en couleur comme Geneviève. « J’ai adoré masquer la mélancolie de mon personnage derrière ses talons hauts, puis révéler sa vulnérabilité quand elle est seule », explique Gainsbourg. « Cette dualité était passionnante à explorer – jouer sur ces extrêmes. »

Elle a aussi pris plaisir à lancer des répliques cinglantes et à lâcher des jurons dans le script spirituel d’Étoile. « L’écriture d’Amy et Dan est hilarante. Une fois que j’ai saisi leur rythme et leurs choix de mots, je savais exactement où aller – et jurer autant que possible était un régal ! »

Au-delà de son timing comique impeccable, Gainsbourg s’est aussi révélée naturelle dans la comédie physique. « Elle a cette qualité éthérée », note Sherman-Palladino, « mais on a vite réalisé qu’elle était une comédienne physique géniale. Son visage est si expressif, et elle réagit à tout. La comédie peut être intimidante, mais elle n’a jamais flanché. »

La comédie est une affaire de famille – sa mère, Jane Birkin, a joué dans plusieurs comédies, de la satire romantique Slogan en 1969 (son premier film avec Serge) à la comédie dramatique d’Alain Resnais On connaît la chanson en 1997.

« Elle adorait me voir dans des comédies », confie Gainsbourg à propos de sa défunte mère. « Elle pensait qu’on ne la prenait pas au sérieux comme actrice parce qu’elle faisait des comédies et boudait les cérémonies de prix, mais ses films étaient brillants. Elle était si drôle. Même si elle s’est ensuite tournée vers le drame, elle appréciait le charme de la comédie et était ravie quand j’en faisais en France. Je pense qu’elle aurait aimé Étoile. »

Étoile sera disponible sur Prime Video à partir du 24 avril.