Imaginez une randonnée, des ricochets sur un ruisseau cristallin et des guimauves grillées autour d’un feu crépitant—mais au lieu d’histoires de fantômes, on partage des récits effrayants sur les défis des rencontres amoureuses après 30 ans dans une grande ville. La plus grande tendance bien-être de l’été dernier ? Les colonies de vacances pour adultes.

Alors que la technologie nous éloigne toujours plus des autres et de nous-mêmes, nombreux sont ceux qui tentent de se faire des amis et de draguer à l’ancienne. On observe une prolifération de clubs sociaux comme les groupes de course à pied et les séries d’événements en présentiel, mais parfois les rencontres hebdomadaires ne suffisent pas. Alors, on se tourne vers le camping entre inconnus.

« Les gens viennent. Ils viennent seuls, sceptiques, effrayés et curieux », explique Michael Washington, fondateur du groupe nature moderne Usal Project. Basé à Los Angeles, le groupe a organisé des retours aux sources en Californie parmi les séquoias et dans les montagnes Catskill de New York.

Les programmes sont remplis d’activités de colonie de vacances : natation, ateliers de teinture naturelle (une version adulte du tie-dye), yoga et repas communs sous les étoiles. Les participants peuvent ainsi goûter à la vie en plein air tout en se faisant des amis et en acquérant de nouvelles compétences. Le seul obstacle à l’inscription est le prix—pas besoin de matériel neuf, de repérage, de planification ou de courses supplémentaires dans des villages reculés sans Uber.

Il existe des options pour presque tous, avec des variations de prix, de lieux et d’activités. Au-delà d’Usal Project, Camp No Counselors propose des semaines à New York et en Californie, la Pennsylvanie a une version réservée aux femmes appelée Camp Social, le ‘Camp’ Camp du Maine est une colonie de vacances LGBTQ+ adulte populaire, et d’autres surgissent partout dans le pays toute l’année.

Camp Yoshi a été fondé à Portland en 2020 par Rashad Frazier, diplômé de l’Université Howard, son épouse Shequita et son frère Ron. Initialement axé sur l’accueil de campeurs noirs, il s’est diversifié en excursions variées, de la journée à la semaine, toujours avec un accent sur la nourriture grâce à la formation culinaire de Frazier. Si la région générale est communiquée, le lieu exact reste secret. Frazier affirme qu’ils attirent des personnes curieuses et sociables prêtes à « toucher de l’herbe ». Leurs participants sont surtout des femmes ouvertes d’esprit de 35 à 45 ans.

Frazier note que les gens sont attirés par les paysages, l’ambiance et l’équipement. Camp Yoshi et Usal s’associent à la marque de plein air japonaise Snow Peak, apportant un design minimaliste aux campements et activités. Cela permet de changer de décor à chaque voyage tout en maintenant une esthétique raffinée et cohérente, qu’il y ait un bain public ou une simple tente pour les besoins de base.

Un design élaboré peut sembler incompatible avec « l’aventure rustique », mais Camp Yoshi sert de tout, des galettes de saumon frais et des œufs au plat aux pains perdu