Vous connaissez cette amie qui traîne toujours son copain dans ses sorties (sérieusement Brad, rentre chez toi !) et semble complètement obsédée par l’idée de répondre à ses moindres besoins ? Qu’il s’agisse de faire sa lessive ou de veiller à ce qu’il reste socialement actif pour éviter "l’épidémie de solitude masculine", il existe désormais un terme pour la décrire : c’est une "mankeeper", et l’énergie qu’elle consacre à gérer son partenaire peu motivé s’appelle le "mankeeping".

Mais d’où vient ce terme, et pourquoi est-il problématique ? Voici ce qu’il faut savoir :

Qu’est-ce que le mankeeping ?
Le mankeeping désigne le travail émotionnel et social que les femmes hétérosexuelles accomplissent souvent dans leurs relations avec les hommes hétéros, notamment pour maintenir leurs liens sociaux. Le terme provient d’une étude de Stanford publiée en 2024, intitulée "Théoriser le mankeeping : la récession des amitiés masculines et le travail associé des femmes comme composante structurelle des inégalités de genre." Les chercheurs l’ont défini comme le fait que les femmes compensent le manque de soutien social des hommes — un travail souvent invisible et non réciproque, qui leur coûte du temps et du bien-être.

Exemples de mankeeping :
Pensez à Marge Simpson — alors qu’Homer n’a aucun mal à passer du temps avec ses potes au bar de Moe, Marge s’occupe de tout le reste : veiller à ce qu’il s’implique en tant que parent, aille chez le médecin, fasse les tâches ménagères et se comporte globalement comme un adulte.

Prenez aussi Gilmore Girls — quand Lorelai et Sookie forcent Luke et Jackson à traîner ensemble (malgré leur réticence). Même Claire Dunphy dans Modern Family pourrait correspondre — mais est-elle une mankeeper, ou juste une maniaque du contrôle avec des tendances Vierge ?

Pourquoi est-ce un problème ?
À première vue, soutenir son partenaire socialement peut sembler anodin. Mais le mankeeping est rarement réciproque. Comme l’explique la chercheuse de Stanford Eagan Dean, cela peut signifier qu’une femme gère l’agenda social de son mari, achète des cartes d’anniversaire pour ses amis, ou sert de principal soutien émotionnel à son frère — sans recevoir le même effort en retour.