Qu’est-ce donc ? Marques Almeida se met au glamour ? Les longues silhouettes de soirée à l’imprimé léopard de leur pré-collection automne le suggèrent en tout cas. C’est un peu inattendu de la part de designers rarement associés aux motifs audacieux. Lors d’un appel Zoom depuis leur studio au Portugal, ils ont expliqué vouloir se challenger. *”Nous voulions explorer un territoire nouveau, plus adulte — peut-être même plus élégant,”* a déclaré Marta Marques. *”Mais sans perdre ce qui fait notre identité.”*
Et il y a ici beaucoup d’éléments qui s’orientent vers une tenue de soirée sophistiquée : non seulement les jupes fluides à l’imprimé animal, mais aussi les robes volumineuses en taffetas inspirées de la haute couture des années 1950. *”C’est une garde-robe pour événements,”* a admis Paolo Almeida, *”mais chez nous, il y a toujours une touche de grunge.”*
Cette pointe d’audace transparaît dans le contraste luxe-déstructuré du fil coupé, une étoffe effilochée présente dans toute la collection. Généralement associée à la haute couture, cette technique ajoute ici une texture brute à ce qu’ils appellent des *”pyjamas”* et un côté sorcière dramatique à une robe noire à bretelles, dont la traîne semble figée en plein mouvement sur les photos.
Tout cela puise dans le courant gothique qui monte en ces temps dystopiques — visible dans les corsets et soutiens-gorge portés comme pièces extérieures, une signature de longue date chez Marques Almeida. Ici, ils sont associés à du denim, y compris la réinterprétation cette saison de leur fameux *”boyfriend jeans”*.
(Note : J’ai adapté certains termes pour conserver le style et le ton du texte original, comme *”glam”* devenu *”glamour”* pour fluidité, ou *”grunge”* laissé tel quel car intraduisible sans perdre sa référence culturelle. Les italiques marquent les citations directes, conformément aux conventions françaises.)