**Les broches, bien plus qu’un simple accessoire de mode**

Les broches sont devenues un accessoire tendance sur les podiums et les tapis rouges, portées par des icônes de la mode comme Sebastian Stan et Colman Domingo aux Oscars. Mais ces petits ornements ont toujours été bien plus qu’un simple embellissement. Madeleine Albright, ancienne secrétaire d’État, utilisait ses broches pour envoyer des messages politiques—sa collection est désormais exposée au National Museum of American Diplomacy. Des célébrités comme Alan Cumming et Richard Gadd ont également arboré des broches et des épingles lors de cérémonies pour soutenir des causes allant des droits des personnes trans à la sensibilisation aux violences sexuelles.

Pour beaucoup, les broches—un peu comme les porte-clés pour sacs ou les nail art pour la Génération Z—sont un moyen d’exprimer leur singularité et leur empowerment. Elles communiquent sans mots, ce qui peut être puissant pour des personnalités publiques comme des politiciens ou des acteurs. Mais même pour quelqu’un comme moi, qui ne vit pas sous les projecteurs, une broche peut susciter une confiance inattendue.

Les gens sont souvent surpris d’apprendre que je lutte contre l’anxiété. Elle est souvent invisible—le monologue intérieur incessant, le cœur qui s’emballe, les picotements dans les doigts et les orteils. Avec le temps, j’ai appris à la masquer, mais l’année dernière, lors d’un vol depuis Austin, j’ai eu une crise de panique qui a brisé mon calme habituel.

Prendre l’avion a toujours été un défi, mais après avoir été clouée au sol pendant la pandémie, mon anxiété s’est aggravée. Alors que mon groupe s’apprêtait à embarquer, mes pieds se sont figés, comme si un mur invisible bloquait mon chemin. Je ne pouvais penser qu’aux portes de l’avion qui se refermaient—clac—et à moi, piégée à l’intérieur, hurlant sans issue.

Je ne suis pas montée dans cet avion. Bien que je sois finalement rentrée chez moi, j’ai juré de ne plus jamais laisser la peur me contrôler ainsi. J’ai essayé la thérapie, la méditation, l’EMDR, et même des compléments apaisants, mais je savais que la seule vraie solution était d’affronter ma peur.

Alors, en janvier dernier, un peu plus d’un an après cette crise, j’ai réservé un autre vol. Inspirée par une agente littéraire qui attribuait à l’improvisation l’apaisement de son anxiété, je me suis inscrite à un cours d’impro de six semaines avant mon voyage. Si je pouvais jouer devant des inconnus, je pouvais sûrement remonter dans un avion.

Pour mon premier cours, j’ai porté une petite broche hérisson de Macon et Lesquoy, achetée à Paris. J’avais collectionné des broches au fil des ans, mais je les portais rarement. Ce jour-là, épingler ce petit hérisson sur mon pull m’a fait sourire.

À mon arrivée, mon cœur battait la chamade. Mais dès que je me suis assise, la femme à côté de moi s’est penchée pour complimenter ma brooche. Je l’ai remerciée, ai pris une profonde inspiration, et ai senti ma réaction de lutte ou de fuite s’atténuer.

Pendant les cinq semaines suivantes, j’ai porté une broche différente à chaque cours—et quelqu’un les remarquait toujours. Je les ai surnommées mes “Broches Confiance”, car elles aidaient à briser la glace. À la fin, mes camarades les voyaient comme ma signature.

Je ne me suis pas arrêtée à l’impro. Je les ai portées aux dîners, aux soirées—partout où ce mur invisible d’anxiété menaçait de se dresser. Que quelqu’un les remarque ou non, elles m’ancraient dans le présent.

Alors, lorsque je suis retournée à l’aéroport il y a deux semaines pour mon vol vers Austin, j’ai enfilé une Broche Confiance—une épingle circulaire en argent avec une pierre rouge—comme une armure. Cette broche m’avait été transmise par la grand-mère de mon mari. Personne ne l’a remarquée à l’aéroport, mais elle m’a vraiment donné du courage—quand mon groupe d’embarquement a été appelé, quand j’ai marché dans la passerelle, me suis installée à mon siège et ai bouclé ma ceinture. J’ai entendu la porte de la cabine se fermer, puis nous étions en vol. J’y étais arrivée. Et je suis rentrée saine et sauve, aussi.

Pour être honnête, ce n’est pas une histoire sur la disparition totale de l’anxiété, mais sur l’espoir. L’espoir qu’avec du temps, du soutien, et peut-être un petit coup de pouce d’une “Broche Confiance”, l’anxiété puisse s’estomper pendant que vous vivez la vie que vous voulez—que vous preniez l’avion pour une nouvelle destination, prépariez une grande présentation, passiez un entretien important ou ayez une conversation difficile avec vos enfants. La vie est dure, et nous faisons tous face à des défis.

Si vous cherchez votre propre Broche Confiance, les options sont infinies. Les pièces vintage sont particulièrement excitantes—vous pouvez les dénicher dans des ventes de succession ou sur des sites de revente comme Vestiaire Collective. Vous y trouverez des broches Chanel (et encore Chanel), Prada, Hermès et YSL. J’ai même configuré des alertes sur l’appli Gem pour mes marques préférées.

Pour du neuf, vous pourriez commencer comme moi—avec Macon et Lesquoy, qui propose une multitude de designs. J’adore leurs motifs ludiques d’animaux ou de nourriture (comme un petit croissant ou une tasse de café) ainsi que leurs pièces engagées, comme celle qui arbore “Resiste”. Mignonne Gavigan crée aussi des broches perléees captivantes, comme un bretzel en perles, tandis que Jennifer Behr se spécialise dans des styles glamour et ornés. Même Loewe propose une épingle anagramme épurée.

En voyage, gardez l’œil ouvert dans les jardins botaniques ou les musées—j’ai trouvé une magnifique abeille au Red Butte Garden de Salt Lake City, et le Met propose aussi de superbes accessoires. Une fois que vous commencez à collectionner, vous chercherez toujours votre prochaine Broche Confiance—un petit morceau de force pour affronter les défis avec style.

Quelques favoris :
– Broche Beauty Charm de Balmain (645 $, FARFETCH)
– Broche cristaux de N21 (148 $, FARFETCH)
– Broche nœud déco de Lele Sadoughi (225 $, SHOPBOP)
– Broche Jessy en soie de Max Mara (245 $, MYTHERESA)
– Broche Antinea en perles et cristaux de Jennifer Behr (250 $, NET-A-PORTER)
– Broche perles argentées de Dries Van Noten (470 $, NET-A-PORTER)